150 x 50 cm 2020 Gold on paper
Collection particulière/Private collection
Le notre pere de Wittgenstein
Que sais-je de Dieu et de l’objet de la vie ?
Je sais que le monde existe.
Que je m’y trouve comme mon œil en son champ visuel.
Que quelque chose en lui est problématique, que nous appelons son sens.
Que ce sens ne réside pas en lui, mais en dehors de lui.
Que ma vie est le monde.
Que ma volonté pénètre le monde.
Que ma volonté est bonne ou mauvaise.
Par conséquent le bon et le mauvais sont de quelque façon connectés avec le sens du monde.
Le sens de la vie, c’est-à-dire le sens du monde, nous pouvons l’appeler Dieu et en connexion avec ceci assimiler Dieu à un Père.
Prier, c’est penser au sens de la vie.
Je ne peux pas plier à ma volonté les événements du monde :
je suis totalement sans pouvoir.
Je peux seulement me rendre indépendant du monde – et ainsi en un certain sens le dominer – en renonçant à toute influence sur ses événements.
On reconnaît la solution du problème de la vie dans le fait que ce problème s’évanouit.
(N’est-ce pas la raison pour laquelle les hommes pour qui le sens de la vie devient clair après des doutes prolongés ne peuvent dire en quoi consiste ce sens ?)
D’abord il faut être sauvé : puis tout sera différent et ce ne sera « pas étonnant » si vous pouvez faire des choses que vous ne pouvez pas faire maintenant. Comme croire en la résurrection.
Et la foi, c’est la foi en ce dont mon cœur, mon âme a besoin, et non mon intelligence spéculative. Car c’est mon âme avec ses passions, en quelque sorte avec sa chair et son sang, qui doit être sauvée, non pas mon esprit abstrait. Peut-être peut-on dire : seul l’amour peut croire en la résurrection. Ou bien : c’est l’amour qui croit en la résurrection. On pourrait dire : l’amour rédempteur croit même en la résurrection ; il adhère même à la résurrection.